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Savoie Covid : riposter avec des paniers festifs

Alors que de fortes incertitudes pèsent sur la réouverture des stations de ski, les coopératives fromagères innovent.

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Àla coopérative de Saint-Sorlin- d’Arves, près de Saint-Jean-de-Maurienne, près de 70 % des 5 500 meules de Beaufort (250 tonnes fabriquées par an) sont habituellement commercialisés durant la saison d’hiver grâce à huit points de vente permanents ou saisonniers. Déjà confrontés en mars dernier à la fermeture brutale des stations de ski, les producteurs savoyards explorent de nouvelles pistes pour écouler leur fromage.

Au printemps, l’idée a germé de confectionner des paniers multi-productions destinés à la clientèle locale. Plus de 500 colis composés de produits fournis par une dizaine d’agriculteurs et d’artisans locaux ont été distribués en huit semaines, avec du fromage, bien sûr, mais aussi du pain, de la viande et des salaisons, des oeufs, des jus de fruits, des crozets et des légumes.

Forts de cette expérience inédite et encouragés par les résultats d’une enquête menée auprès de 450 consommateurs de la vallée de la Maurienne, les responsables de la fruitière ont décidé de développer cette action en consolidant juridiquement leur démarche. Portée initialement par la Sica L’Arvan, une émanation de la coopérative, la confection et la vente des paniers sont désormais effectuées dans le cadre d’une association à laquelle adhèrent 10 producteurs et 104 clients.

Association ouverte

« Nous enregistrons une vingtaine de nouvelles adhésions de clients par mois », se félicite Julien Marie, de la Sica L’Arvan. En cette fin d’année, l’association a également été sollicitée pour pallier la suppression des traditionnels repas des aînés ou des événements festifs. Quelque 730 paniers ont ainsi été commandés par plusieurs communes, intercommunalités, comités d’entreprises et associations sportives ou culturelles.

La coopérative, qui est la plus petite de la filière Beaufort AOP avec 2,5 millions de litres de lait collectés dans 20 exploitations, espère que la vente en ligne, en place depuis quatre ans, permettra de compenser une saison qui s’annonce touristiquement compliquée. A. Bréhier

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